Lutter à coup de « Et si… ». Des espaces-laboratoire pour résister à TINA.
Geoffrey Marcq, Emeline De Bouver - Août 2025
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Pédagogie de l’imaginaire
On nous raconte souvent qu’il n’y a pas d’alternative. « C’est comme ça », « ça ne changera pas », « il faut être réaliste », « nous n’avons pas le choix ». Les coupes budgétaires sont inévitables. Notre façon de faire société est indiscutable. Le futur est tracé.
Dans ce contexte, cette étude vient défendre et rappeler une idée simple : il y a des récits qui nous donnent du pouvoir et des récits qui nous en privent. Les expressions citées ci-dessus font partie d’un récit fort d’actualité souvent décrit par l’acronyme TINA : « Il n’y a pas d’alternative ». Ce récit a un réel impact sur notre société et sur nos missions d’éducation : il réduit les horizons du pensable, confisque le pouvoir de donner sens et empêche de construire notre histoire personnelle et commune.
En figeant la réalité et en réduisant l’avenir au statu quo, il peut nous amener à croire que nous n’avons pas le choix, que d’ailleurs plus personne n’a le choix.
Comment déconstruire ce récit ? La piste que cette étude explore est précisément celle de l’imagination. Et si on luttait à coup de « et si… » ? L’étude souligne l’importance des espaces-laboratoire : espaces d’émergence, d’ouverture des possibles, de confrontation à l’altérité, d’expérimentation concrète où la pensée reste en mouvement pour éviter de se figer. Transformer nos collectifs et nos récits en des espaces-laboratoire sera le plaidoyer de cet article.
Nous allons voyager à travers les notions de récits (de société ou de fiction), de fenêtre de l’acceptable, des lieux-laboratoire comme des Zones à Défendre ou des espaces auto-gérés et les œuvres imaginaires qui ouvrent les possibles. Au retour, nous explorerons comment les travailler afin de pouvoir se libérer du récit de l’inévitable et co-construire de nouveaux futurs possibles et désirables. Rien que ça !
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