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Se soucier du bien-être animal : oui, mais jusqu’à quel point ?

Une analyse de Christine Partoune - Juin 2019

Etes-vous spéciste ou antispéciste ? Là est la question !

La révision du Code du bien-être animal pour la Wallonie ne cesse d’attiser la polémique et a mis en lumière avec plus d’acuité l’existence d’un mouvement radical de défense de la cause animale qui rallie de plus en plus de personnes partisanes de l’antispécisme. Pour les antispécistes, les considérations éthiques ne se limitent pas seulement à la question de la souffrance animale. Ils en appellent à une reconnaissance intrinsèque de l’égalité entre toutes les espèces animales, récusent la supériorité de l’homme sur les autres espèces et condamnent le pouvoir absolu qu’il s’est octroyé sur elles. Au fond, leur revendication pourrait se résumer ainsi : « Laissez vivre les animaux librement, foutez-leur la paix ! ». Au sein du secteur de L’Éducation relative à l’Environnement, ce débat est présent et mérite d’abord que l’on comprenne de quoi il s’agit, avant de se positionner.

Cette analyse est construite au départ de la lecture d’un ouvrage intitulé « Antispéciste » écrit par un journaliste français, Aymeric Caron, orateur aux Grandes Conférences liégeoises en février 2019.

Thématiques

  • Antispécisme
  • Relation Homme-animal
  • Éthique animale

Qu’est-ce que le spécisme ?

« Un mal doit être baptisé pour être efficacement combattu », nous dit Aymeric Caron, qui précise que l’on doit le terme spécisme à un psychologue britannique, Richard Ryder (1970), forgé par analogie avec le racisme et le sexisme.

« Le spécisme désigne toute attitude de discrimination envers un animal en raison de son appartenance à une espèce donnée. Il s’exprime à deux niveaux :

  • d’une part le spéciste établit que la souffrance des animaux non humains importe moins que la souffrance des humains,
  • d’autre part, il crée des catégorisations injustifiées parmi les espèces en les répartissant entre animaux de compagnie, animaux de boucherie, animaux de loisirs, animaux sauvages, animaux nuisibles, espèces protégées, espèces à éradiquer, etc.

Au nom de ces différences de statut, le spéciste s’autorise des traitements différenciés à l’égard des espèces, alors même que celles-ci présentent les mêmes facultés cognitives, les mêmes besoins physiologiques et la même capacité à ressentir la souffrance et le plaisir » (Caron, 2016, pp. 27 et 28).

Pour illustrer son propos, Caron multiple les exemples : on admire les aigles, les goélands et les lions, on cajole les chats et les chiens, on affectionne les pandas et tous les animaux « mignons », mais on se désintéresse du sort des poulets ou des cochons, on méprise les rats et on met en cage des éléphants, des gorilles et des oiseaux, alors qu’ils ont autant de besoin de liberté de mouvement que les humains. Comment justifier de telles différences de traitement ?

Quels sont les arguments des antispécistes ?

Sans surprise, les antispécistes mettent d’abord en avant les situations qui provoquent leur colère et leur tristesse : la maltraitance dans l’élevage industriel (de viande, de poisson, de fourrure) et dans les abattoirs ; la cruauté du piégeage et la chasse des animaux sauvages ; le braconnage et le trafic d’animaux vivants, de bouts d’animaux (corne de rhinocéros, défense d’éléphant ou ailerons de requins sont les exemples les plus connus) ou de produits dérivés ; la corrida, etc. D’autres situations sont moins connues, comme l’arrachage à vif des plumes et du duvet (interdit dans l’Union européenne, mais toujours pratiqué ailleurs) pour le rembourrage de vêtements ou d’éléments de literie.

Les antispécistes sont évidemment opposés à l’expérimentation animale. En Belgique, d’après les statistiques communiquées sur le site du service Bien-être animal du Service Public de Wallonie, le nombre de fois qu’un animal a été utilisé à cette fin s’élève à 543 094 en 2017 (il s’agit principalement de mammifères, parmi lesquels 44 utilisations de primates non humains ont été enregistrées).
Deux raisons sont invoquées pour interdire toute expérimentation animale. D’une part, sur le plan scientifique, les antispécistes estiment que cela n’a pas de sens d’expérimenter sur des rats ou des chimpanzés pour lutter contre les maladies humaines, « car les espèces réagissent toutes différemment », comme l’affirme Claude Reiss, président de l’association Antidote Europe (cité par Caron, op.cit., p. 124). D’autre part, ils jugent inadmissible sur le plan éthique de considérer qu’il est moins grave de faire souffrir des non humains par rapport à des humains.

Les antispécistes dénoncent aussi l’hypocrisie du bien-être animal dans le secteur de l’élevage. Ainsi, Aymeric Caron jette un regard très critique sur un reportage où l’on peut voir des éleveurs aux petits soins pour leurs bêtes, avec qui ils nouent une relation « de cœur » personnalisée. Bien qu’il reconnaisse l’intérêt du film en ce sens où il prouve « sans tricherie que les animaux de ferme ont du caractère, de l’intelligence, qu’ils nouent un lien social entre eux et que la mère et son petit sont unis par une relation maternelle comparable à celle d’une maman humaine avec son bébé » (Caron, 2016, p. 96), Caron dénonce le paradoxe qui consiste à proposer un récit idyllique et romantique tout en occultant le fait que tous ces agneaux et porcelets si heureux avec leur maman (et avec leur éleveur) vont se retrouver quelques semaines plus tard à l’abattoir. Pour lui, ce genre de reportage a pour but principal de valoriser la filière et de déculpabiliser les mangeurs de viande, dont il dénonce la schizoïdie : « La plupart de ceux qui continuent à manger de la viande n’y parviennent qu’en se voilant les yeux et en refusant de considérer leur morceau de veau ou d’agneau pour ce qu’il est : un bout de chair volé à un animal sensible, drôle, joueur, aimant sa mère et zigouillé alors qu’il n’était qu’un gamin » (Caron, op. cit., p. 98).

Les antispécistes n’admettent pas non plus que l’on utilise des animaux sauvages pour amuser le public dans les cirques et les zoos, même si on imaginait un cirque respectueux, car le débat est ailleurs : « Jamais un cirque ne sera un lieu d’épanouissement pour un animal sauvage », affirme A. Caron, et qui plus est, « le cirque animalier affirme la vision dépassée d’un humain supérieur qui dompte le vivant » (op. cit., p. 116 et p. 118). Et même si l’animal est né en captivité et n’a jamais connu le milieu sauvage, « rien ne permet de justifier moralement la pratique de l’enfermement d’un être sensible naturellement attaché à sa liberté » (p. 119).

Une éthique animale divisée en deux camps

Aymeric Caron définit ainsi l’éthique animale, qui serait apparue dans les années 70 dans le monde anglosaxon : « elle est l’étude de la responsabilité morale des hommes à l’égard des animaux non humains pris individuellement » (p. 151). Il précise qu’il ne s’agit pas de s’intéresser à une population d’animaux en tant qu’espèce, mais bien de prendre en considération chaque individu. C’est ce qui distinguerait l’éthique animale de l’éthique environnementale, portée par des figures de proue comme R.W. Emerson, H. D. Thoreau, John Muir ou Arne Naess, qui se préoccupent d’abord de la survie d’une espèce, même s’il y a un prix à payer par les individus. Ainsi, déplacer des oursons pour repeupler les Pyrénées est inacceptable pour les antispécistes, alors que l’approche écologique classique justifie ces transferts au nom de la préservation de la biodiversité.

Tous les antispécistes ne sont cependant pas d’accord entre eux. Deux courants s’opposent : les welfaristes et les abolitionnistes.

« Les welfaristes, nous dit Caron, ne sont pas par principe opposés à l’exploitation des animaux. Ils s’intéressent au bien-être animal (welfare = bien-être en anglais), c’est-à-dire qu’ils réclament que les conditions dans l’élevage, voire dans l’expérimentation, soient optimisées afin que tout souffrance inutile soit épargnée aux animaux et qu’ils puissent mener une vie « heureuse » (Caron, op. cit. p. 153).

Il est un fait que le lobby des welfaristes obtient des résultats. Avec Gaia (www.gaia.be), ils applaudissent le nouveau Code wallon du bien-être animal, beaucoup plus contraignant que l’ancien, parce qu’il va contribuer à diminuer la souffrance de l’animal.

En particulier, Gaia met en avant comme avancées notoires l’interdiction de l’élevage de poules pondeuses en cage et l’interdiction d’exploiter des poneys dans les foires et kermesses, tout en regrettant que le gavage pour la production de foie gras (un thème majeur de campagne de l’association) puisse continuer à être infligé aux oies et aux canards. L’interdiction de l’abattage rituel sans étourdissement est aussi une de leurs victoires, position qui fait rage dans les milieux religieux conservateurs.

Les abolitionnistes, quant à eux, estiment que l’élevage « heureux » ne peut exister, qu’aucun animal ne doit jamais être au service de l’homme, et ils réclament donc la fin de toute exploitation animale au nom du respect absolu de la vie.
Dès lors, pour eux, tout code du bien-être animal n’est qu’un pis-aller qui diminue même les chances que l’on mette fin au système en tant que tel à l’origine de la souffrance animale puisqu’il donne bonne conscience aux consommateurs.

Bien entendu, dans un camp comme dans l’autre, on trouve des partisans plus modérés ou plus radicaux que d’autres. Concernant les plus puristes d’entre eux, A. Caron n’hésite pas à s’en distancier et à nous mettre en garde : « les militants antispécistes intransigeants qui s’en prennent aux non-vegans sont en réalité spécistes. (…) les radicaux intolérants se présentent comme les représentants de l’espèce supérieure plus intelligente et sensible que les autres pour lesquelles ils n’affichent que dédain. Cela ne vous rappelle rien ? L’antispéciste, pour sa part, ne méprise pas la différence. Il essaye de la comprendre. Cela commence évidemment par les humains » (p. 214).

Un tir de barrage musclé mais regrettable

Depuis quelques années, des activistes de plus en plus nombreux mènent des actions, comme la campagne de sensibilisation « Jours sans viande », et en Belgique, un nouveau parti bilingue les représentaient aux dernières élections (DierAnimal). Mais certaines actions plus radicales sont parfois violentes (par exemple, le saccage d’une boucherie à Lille 1, ou la libération d’animaux d’élevage un peu partout en France 2).

Ces initiatives ont provoqué une véritable levée de boucliers de tout le secteur de l’élevage, des syndicats agricoles et des responsables politiques, qui ont à leur tour multiplié les actions et les outils pour encourager la consommation de viande.

Ainsi peut-on lire sur le site de la Fédération Unie de Groupements d’Éleveurs et d’Agriculteurs (FUGEA) :

« La FUGEA incite les éleveurs à ne pas se focaliser sur les mouvements antispécistes et/ou végans, ce serait une perte de temps et d’énergie, mais bien de s’intéresser aux mangeurs de viande » (https://fugea.be/bien-etre-animal/).

Et « pour la Fédération wallonne de l’agriculture (FWA), ces « 40 jours sans viande », c’est avant tout « 40 jours dans le mensonge »  et elle estime qu’il faut « rétablir la vérité » car « faire croire au consommateur qu’il sauvera la planète en mangeant moins de viande est même dangereux » (Geerts, 2017).

Face au « péril végé », les responsables politiques ne sont pas en reste : ils montent régulièrement au créneau pour encourager la consommation de viande (Geerts, 2017) et le ministre Collin soutient la « Cellule information viande » du Collège des Producteurs, mise sur pied en 2016, qui fournit un argumentaire aux éleveurs à l’encontre des « anti-élevage ». Concernant les associations qui veulent améliorer la condition animale, il y est précisé que « le dialogue n’est pas exclu » avec elles, tandis que les tenants du véganisme et l’antispécisme, qui veulent l’abolition des abattoirs et de l’élevage, sont proprement discrédités : « ils ont recours au sensationnalisme et sont peu enclins au dialogue. Toutefois, ils nous apprennent bien que pour faire du bruit, il faut des messages et des images fortes, et qu’il appartient au secteur de l’élevage de se faire voir et de se faire entendre, de façon constructive et positive » (Cellules d’infos viande et lait, 2018, p. 6).

À l’évidence, comme le pointe Alain Geerts, chargé de mission à Inter-Environnement Wallonie, ces vives réactions sont au moins en partie le signe qu’un inconscient collectif lié au rapport de l’homme à la viande est bousculé dans ses fondements, en particulier l’idée de supériorité par rapport aux animaux et l’idée de leur mise à mort, « y compris un certain goût pour la cruauté » (Florence Burgat – L’humanité carnivore, Seul, février 2017).

Il en appelle à la rupture des acteurs du secteur de l’élevage avec des schémas rigides et sclérosants pour être en mesure d’accueillir plus ouvertement les résultats des travaux les plus récents en matière d’éthologie, de philosophie et d’éthique.

Une autre lecture de la controverse permet toutefois de penser que cette ouverture ne se fera pas sans méthodologie de rencontre appropriée. En effet, il est évident que les welfaristes sont partisans d’une évolution du système, même si leur utopie est sa transformation radicale, tandis que les abolitionnistes rêvent d’un changement radical de système, provoquant l’effroi des travailleurs du secteur de l’élevage et des entreprises de transformation de la viande, que l’on peut comprendre.

L’histoire nous apprend malheureusement qu’aucune revendication égalitariste n’a réussi à s’imposer simplement par la force des arguments (luttes anti-esclavagistes, égalité hommes-femmes, noirs-blancs, hétéros-LBGT). Les avancées n’ont été notables que lorsque les victimes elles-mêmes ont eu le courage de s’exprimer et de se révolter. Les anti-spécistes, de ce point de vue, ont l’immense désavantage de ne pas pouvoir être soutenus par une révolte des premières victimes du système qu’ils dénoncent, les animaux. Ils aimeraient dès lors s’appuyer sur la détresse des éleveurs broyés par le système, qui chaque jour luttent pour que leur métier continue à nourrir leur famille et qui rechignent à l’idée de le confier à des techniciens sans états d’âme. Mais quelle conversion leur proposer à court terme ? Il est inimaginable qu’un éleveur puisse se transformer en cultivateur de légumineuses du jour au lendemain. C’est un autre métier.

En conclusion, vouloir changer de système agro-alimentaire est très complexe et en appelle à une analyse à différentes échelles spatio-temporelles. Au-delà de la première étape, qui serait de se mettre d’accord sur les valeurs (respect de l’homme, respect de l’animal, respect de l’environnement), ce qui n’est déjà pas acquis d’emblée, l’analyse des enjeux et des rapports de force conduisent les welfaristes à préférer la politique réaliste des petits pas. Les succès engrangés à l’échelle locale ou régionale ne doivent cependant pas masquer l’injustice et l’inéquité intrinsèque du système agroalimentaire global.

Jusqu’où aller dans les pratiques d’ErE en lien avec bien-être animal ?

Si l’on suit Aymeric Caron, il n’y a que deux alternatives : soit on est spéciste, soit on est antispéciste. Et il range dans la première catégorie tant les partisans d’un statu quo que ceux qui militent pour une amélioration du système existant, tandis que se retrouvent dans la seconde catégorie celles et ceux qui en appellent à un changement profond de système, inspiré de l’écologie profonde et d’un humanisme renouvelé qui reconnait que les animaux font partie de notre grande famille de « poussières d’étoiles ».

Comment se positionner en tant qu’animateur en éducation relative à l’environnement ? Sans doute faut-il d’abord se rappeler à quel point la vision de l’animal que délivraient la plupart des biologistes dans les années 80 était en porte-à-faux avec ce que le commun des mortels pouvait observer au quotidien : l’animal était vu comme dépourvu d’émotion et d’intelligence, et tous ses comportements étaient dictés par « l’instinct », sans que lui soit reconnue la moindre capacité d’adaptation, de choix préférentiels ou encore de planification, encore moins la capacité à éprouver des sentiments, de l’empathie, ou d’avoir une quelconque conscience de soi. Même si nous n’en sommes plus là aujourd’hui, cette posture véritablement obscurantiste est encore largement répandue. Il revient sans doute au secteur associatif de contribuer à faire advenir un autre regard sur les animaux, à la découverte de leur sensibilité et de leur intelligence, étayée par une expérience du vivant in situ ou par le visionnage de reportages animaliers de qualité.

Mais s’il est relativement facile d’envisager cette perspective avec les animaux sauvages, les choses se corsent quand il s’agit des animaux d’élevage, comme le savent bien les personnes qui n’arrivent pas à manger leurs lapins ou leur cochon, avec qui elles ont tissé des liens d’affection. Au sein du secteur de l’ErE, les fermes d’animation offrent aux enfants l’occasion de nouer une relation avec les animaux d’élevage, tout comme dans les fermes pédagogiques, où ces animaux sont clairement destinés à l’abattoir. Pour les antispécistes, les activités de découverte de la ferme ont surtout pour vocation de valoriser un système d’exploitation de l’animal par l’homme, même si une importance croissante est accordée à son bien-être.
Il conviendrait de sortir d’une position défensive à l’égard de cette critique, en considérant qu’il y a sans doute là un chantier à ouvrir : les questions philosophiques liée à la relation homme-animal sont-elles abordées ? Si oui, comment et jusqu’où ?
La réponse à cette question mériterait une étude spécifique.

De manière provocante à dessein, on pourrait aussi présenter l’équation comme relativement simple, si l’on suivait la posture radicale d’Aymeric Caron : si vous êtes un.e animateur.trice en ErE antispéciste, la situation la plus confortable est de vous spécialiser dans l’approche des animaux sauvages et votre éthique personnelle devrait vous conduire à éviter de postuler dans un parc animalier ou dans une ferme.
Cependant, la posture éthique qui en appelle au respect de la vie – de toute vie – supporte mal la radicalité, dès lors que l’on est amené à mettre dans la balance d’un côté la mort d’une espèce – l’Homme – et de l’autre celle d’une espèce non humaine.
Les « parasites » qui agressent la vie humaine ont-ils droit au même respect que les enfants menacés par la maladie qu’ils propagent ? Pour la majorité d’entre nous, la question ne se pose même pas. Pourtant, certaines personnes adoptent une posture fataliste, au nom du respect des lois de la nature, et sont opposées à la vaccination pour différentes raisons, dont le respect animal fait partie (a minima, la mise au point des vaccins passe par l’expérimentation animale en laboratoire), tout comme aux moyens de lutter pour éradiquer les maladies pandémiques. Gandhi, par exemple, s’est exprimé à plusieurs reprises en ce sens et s’est étonné que les végétariens acceptent la vaccination : « c’est équivalent à manger du boeuf », aurait-il dit (Brimnes, 2017, p. 58). Plus largement, l’hindouisme est une religion où le respect de l’animal est sacré. D’autres cosmogonies vont dans le même sens.

Cela démontre à quel point aucune posture radicale ne prévaut, dès lors qu’il s’agit de valeurs, de philosophie et d’éthique. Par contre, le débat doit rester ouvert et être encouragé dans les pratiques éducatives, même si c’est loin d’être facile étant donné la forte dimension émotionnelle qu’il recèle.

 

Christine Partoune

Notes

  1. Prison ferme pour deux antispécistes ayant saccagé une boucherie, Le Point, 8/4/2019.

  2. Des militants antispécistes interpellés pour avoir libéré des animaux d’élevage, Le Point, 21/5/2019.

Pour aller plus loin

BRIMNES, N., 2017. Fallacy, sacrilege, betrayal and conspiracy: the cultural construction
of opposition to immunisation in India, dans C. HOLMBERG, S. BLUME et P. GREENHOUGH (éds), The politics of vaccination. A global history. Manchester University Press, pp. 51-76.

CARON, A., 2016. « Antispéciste ». Éd. Don Quichotte, 477 p.

CELLULES D’INFOS VIANDE ET LAIT, avril 2018. Dossier de synthèse Nutrition-Environement, éd. Collège des Producteurs et Service Public de Wallonie.

GEERTS, A., 9 mars 2017. Adieu veau, vache, cochon, couvée ?, éd. Inter-Environnement-Wallonie. https://www.sante-environnement.be/Adieu-veau-vache-cochon-couvee

VINCENT, C., 29 mars 2019. Condition animale : les antispécistes vont-ils trop loin ? Le Monde.

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